alors un de mes one shoot qui est une histoire VRAIE
Chloé
Un couloir saumon s'ouvre devant moi. Une légère odeur d'éther flotte autour de moi. J'entends les rires des enfants qui se reposent et les cris de ceux qui subissent un soin, j'ai l'impression de me trouver dans un monde parallèle... Pourtant je l'ai bien vu écrit à l'entrée « centre hospitalier de la région annecienne », mais je n'ai pas l'impression de me trouver dans un hôpital. En effet, à cet étage, service des grands enfants, l'ambiance est celle d'une prison. Ici, les jeunes adolescents se traînent, à l'étroit dans cet espace réservé aux petits malades. Et pourtant, ils n'ont rien fait pour mériter cette incarcération...
Et je continue à avancer. Je passe la salle à manger, et j'arrive devant la salle de jeu, quelques pas encore et je me retrouve devant la chambre 633. Et elle est toujours là... La silhouette de son corps frêle apparaît à contre jour... Elle est encore là, toujours là, debout, regardant à la fenêtre. Deux mois déjà, que jour après jour elle regarde cette fenêtre ; Deux mois qu'elle est là pour anorexie ; Deux mois qu'elle se détruit un peu plus à chaque repas ; Deux mois que les étoiles peu à peu disparaissent du fond de ses yeux... ça fait deux mois qu'elle est internée et elle reste là, imperturbable, devant sa fenêtre... Chloé ne parle pas beaucoup et tout le monde se pose des questions : pourquoi reste t elle à regarder par sa fenêtre ? Certains pensent qu'elle essaie de trouver le stratagème parfait pour s'échapper de sa prison, surveillant les gardes, les relèves et les sorties éventuelles... D'autres pensent qu'elle essaie d'apercevoir son corps fragile à travers le sombres des passants. D'autres, plus cruels, pensent qu'elle a perdu la tête et que sa fenêtre est la seule chose qui lui reste. Mais moi, j'ai une toute autre idée. Je suis sure que Chloé a l'espoir et que son espoir vit à travers cette fenêtre : tous les jours elle attend, en espérant voir une figure familière... Celles de ses parents qu'elle n'a pas vu depuis bien longtemps, ou celle d'une connaissance qui passe à l'hôpital pour une raison inconnue...
Chloé, cette fée au corps si fin, n'est autre qu'une jeune fille qui, dans ce monde inhumain où ses prises de poids font la pluie et le beau temps, continue à espérer encore et encore car c'est la seule chose qui lui reste... Et rien que pour ça, elle mérite tout le bonheur du monde, et avant tout... la liberté...
LE PRIX D'UNE VENGEANCE
Elles t'ont brisée, lâchée, abandonnée... détruite de l'intérieur...
Toi tu leur faisais confiance et elles elles t'ont trahie...
Aujourd'hui, tu n'as qu'une envie: les écraser, les tuer, leur arracher leur vie, tout simplement leur faire payer le prix d'un tel abandon. Alors laisses moi te conter le prix d'une vengeance:
Tu es là, en colère, mais tu gardes ton sang froid, tu regardes à tes pieds: trois cadavres sont proprement alignés. Proprement? Pas tout à fait, une flaque d'un rouge sombre auréole les trois corps froids, inanimés... Dans ta main, un couteau, sur leurs cous, une profonde entaille au niveau de la jugulaire. Comme le sang sur ton arme te parait beau, comme ces trois corps sans vie te remplissent de bonheur, comme tu te sens soulagée...
Et là, sous le choc d'une nouvelle que tu viens de réaliser, tu tombes à genoux: ça y est, tu t'es vengée! Tu les as tuées ces trois salopes, ces trois espèces de garces... Tu cries, un cri de victoire... Le cri d'une victoire sur ton passé, une victoire marquée par le sang.
Puis tu te rends compte que ces trois personnes ont une place dans la société, tu te rends compte qu'elles n'ont souffert que 15minutes... Et que les gens qui vivaient auprès d'elles vont souffrir toutes leurs vies de l'abscence de celles qui t'ont détruites... Tu te rends compte que ces gens, leurs proches, vont souffrir longtemps, tout comme toi tu as souffert... et tu te sens sale, tellement sale de ce crime ignoble, ce crime qui te raaissent à leur niveau.
Tu penses alors à tous ses amis qui ont tenté de te remettre sur le droit chemin mais que tu as lâché à un moment ou à un autre, aveuglée par ton espoir de vengeance... Et tu te rends compte que tu es pire qu'elles: car non seulement tu as détruit les vies de plusieurs personnes, de la même façon que tes pires ennemies.. mais en plu tu es seule, seule sans personne pour t'épauler, pour te rassurer...
Et tu te rends compte que ton seul ami, ton dernier ami est ton couteau...
Devines la suite!
Quand les policier arrivèrent, ils découvrirent 4 cadavres proprement alignés... enfin pas tout à fait proprement.
Esclave de ses sentiments...
_"-NOOOOOOOOOOOOOOOON!..."
Il courut à toute vitesse vers le corps de son amie. Arrivé près d'elle, il s'arrêta brusquement et tomba à genoux.
_"-non..."murmura-t-il dans un soupir.
Il la contempla: ses cheveux bruns, qu'il aimait tant, étaient disposés autour de sa tête comme une auréole sombre; Ses yeux, où une lueur inexplicable brillait autrefois, étaient humides et reflétaient son désespoir... Son corps semblait être celui d'une poupée de chiffons et sa cage thoracique se soulevait péniblement au rythme de sa respiration.
A la vue de cette fille qu'il adorait, cette fille qui mourrait là, devant lui, la carapace émotionnelle, qu'il s'était forgée avec son aide, céda sous le coup de sa détresse et des larmes inondèrent son visage.
_"-Pourquoi?..."
Cet appel qu'il lançait était étouffé par ses sanglots.
Lentement il prit le buste de la jeune fille dans ses bras et serra le corps fatigué contre lui, comme pour lui insuffler un peu de sa vie. Mais Laerie menait son dernier combat et il le savait parfaitement.
Elle l'avait appelé sur son fixe, en pleurs, et avait pris sur elle pour lui expliquer la raison de ses larmes : son père venait, paraîtrait-il par sa faute, de frapper sa mère si fort qu'elle avait été conduite à l'hôpital. Elle se sentait extrêmement coupable et mal... Seulement, il savait que ça, additionné à son lot de problèmes, était trop lourd à porter pour elle, il avait peur. Peur de ce qu'elle pourrait faire pour se sentir libérée... Et cette peur était fondée, au moment de raccrocher, Laerie lui avait dit « Adieu » et non « à plus ». A cet instant précis, il sortit de chez lui en trombe et courut jusqu l'appartement de son amie.
A son plus grand désespoir, il la trouva étendue sur le sol, au milieu de son salon,, dans une mare de sang, le ventre troué par une balle de revolver, celui de son père...
Il pleurait et il se mit à parler d'eux, de leurs souvenirs, de leur histoire...Comme pour lui tenir compagnie avant sa rencontre avec la grande faucheuse. Puis il parla de ses sentiments, il tenta de lui expliquer à quel point il l'adorait. A un des moments où il cherchait ses mots, elle murmura :
_«-je t aime... »
Avant de rendre son dernier souffle.
Un hurlement déchirant résonna dans l air... Il ne pouvait pas y croire ! Il secoua Laerie dans l'espoir de la voir se réveiller mais c'était tout simplement impossible : elle était...morte.
50 minutes plus tard, il s'empara du téléphone et appela les secours. Il remarqua des lettres posées sur la table dont une à son nom. Il la déplia et la lut... La dernière phrase était : « Je t'adore mais je te quitte, j'ai peur de devenir esclave de mes sentiments... ». Faible et esclave de ses sentiments, il s'empara du revolver...
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Quel est votre préféré?